Guerre de Kaïri

La Kaïri. Dernière parcelle manquant à l'Empire Noir afin d'être réellement soudée. Jadis appartenant à l'ancien Royaume ayant précédé l'Empire, la Kaïri avait été pillée et capturée par les barbares. Ils avaient ensuite pratiqué une politique de paix totale. Mais les habitants de l'Empire gardent, grâce aux histoires de leurs grand-parents, une volonté de vengeance envers ces barbares.

L'Empereur Pictar décida donc de récupérer ce territoire, aussi bien utile sur le plan commercial de part ses nombreuses routes, que sur le plan stratégique de part ses frontières. Grâce à quelques beau discours mettant en avant la volonté de l'Empereur de récupérer ces territoires commerciaux, tout en se vengeant, L'empereur s'assura ainsi le soutien sans faille du peuple. Mais cette guerre cachait autre chose : le désir de pouvoir de l'Empereur, ainsi que la soif d'or.

L'empereur était assis sur son trône, en cette matinée du 14 Janvier de l'an 0. Il était entouré de ses conseiller à qui il avait fait part de sa décision lorsqu'un messager entra dans la salle en courant, mandé le matin même par l'empereur.

-Mon Seigneur, vous m'avez fait appelé ?

L'empereur toisa le messager du regard, afin d'évaluer ses capacités.

-En effet. Je viens d'apprendre que tu es considéré comme le plus rapide messager du royaume. Est-ce bien vrai ?

-C'est en effet ce qui se dit Mon Seigneur.

-Alors voilà ta mission. Tu apporteras ce message ordonnant aux troupes du territoire extérieur de se réunir à la frontière avec la Kaïri. Quand penses-tu pouvoir y être ?

-Disons... dans 9 jours Mon Seigneur.

-Parfait. Tu leur dira que je leur laisse 3 jours, jusqu'au 2 Février afin de se mobiliser. Je veux le plus grand nombre de soldats possible, est-ce bien clair ?

-Très bien Mon Seigneur.

-Je vous rejoindrai afin de mener la bataille. Maintenant, pars, et vite !

Le message fit une courte révérence et tourna les talons. Un sourire se dessina sur le visage de l'Empereur. Son plan se déroulait sans accroc.

6 Février de l'an 0 :

L'Empereur n'y croyait plus. Il était fin prêt à partir croiser le fer avec les barbares lorsqu'un messager était venu apporter la réponse du peuple ennemi. En réponse à l'ultimatum, ils affirmaient leur volonté de régler cette affaire par la voie diplomatique, sans faire couler le moindre sang, affirmant qu'un accord commercial et politique était envisageable, tout comme des taxes.
A l'annonce de cette nouvelle, l'Empereur avait mûrement réfléchis. Il était le seul au courant de ce message, si bien qu'il lui serait très facile de le détruire, ou de le modifier. Mais qu'en penserait ses hommes si ils l'apprenaient. Certains s'étaient déjà révoltés ces derniers jours, et il voulait éviter que d'autres mouvement révolutionnaires se créent. Peut être devrait-il accepter l'offre des barbares. Mais dans ce cas, comment dire à ses hommes qu'il fallait renoncer à combattre. Non, ce n'était pas son genre. Il avait pris le pouvoir par la force et instauré un régime basé sur la peur. Ses hommes ne devaient pas déceler le moindre doute dans les gestes de l'Empereur. Sa décision était prise. Il cacherait cette nouvelle à ses hommes et s'en tiendrait au plan initial.
4 villes. 4 villes principales tiennent la Kaïri en place. C'est par ces 4 villes que l'Empereur décida de passer.



Une fois ces 4 villes majeures prisent, la Kaïri serait plongée dans le chaos, si bien qu'il lui serait facile de convertir leur peuple et de s'assurer leur fidélité en leur promettant un avenir radieux en se ralliant à l'Empire.
L'Empereur était plongé dans ses rêves futuristes lorsqu'un de ses conseillers personnels entra :

-Mon Seigneur, quelles sont les nouvelles ? Se rendent-ils ?

-J'ai bien peur que non. Leur réponse était, comment dire... agressive. Ils sont persuadés de pouvoir pousser nos soldats à la mutinerie pour ensuite nous écraser. Ils ont tort. De combien d'hommes disposons-nous.

-15 000 aux dernières nouvelles : 3000 gardes impériaux, 4000 épéistes, 3000 cavaliers, 3000 archers et 2000 lanciers.

-Tu peux partir.

Venant de l'Empereur, cette phrase qui aurait pu être considérée comme une proposition était un ordre. Le conseiller ne se fit pas prier, et, après une courte révérence, quitta la pièce.
L'Empereur reprit sa réflexion. 15 000 hommes. Les barbares de Kaïri étant un peuple pacifique, cela serait sans aucun doute largement suffisant, mais le manque d'armes de siège pourrait poser problème en cas de retranchement dans une de leur forteresse. Il faudrait voir ça dès son retour. En attendant, sa tactique était déjà établie. Ils partiraient le soir même afin d'arriver en vue de la première ville le 10 février au matin. L'offensive serait lancée aussitôt, avec, si la chance était de leur côté, un effet de surprise. Les barbares ne penseraient sans doute pas à une attaque après leur réponse pacifiste.

Parfait. Son plan était parfait.

J'ai bien aimé l'histoire, bonne chance pour la suite.

11 Février de l'an 0 :

Il était 9 heure du matin lorsque les troupes de l'Empereur arrivèrent en vue de la première ville. Malgré leur retard d'une journée, la ville ne semblait pas en alerte. L'Empereur était au côté de ses troupes, prêt à lancer l'assaut. Tous les soldats étaient attentifs. Les consignes étaient claires, il fallait prendre la ville. Puis le moment tant attendu arriva. Un bref signe de la main, et ce fut le chaos. Tout les soldats se ruèrent aussitôt sur la ville, la cavalerie en tête, suivie des gardes impériaux. Les archers décochaient leurs flèches avant que les alliés n'entrent dans la ville, tandis que les épéistes et les lanciers se postaient de l'autre côté des remparts, afin de couper toute retraite aux fuyards. Les massives portes en bois de la ville plièrent sous les assauts des gardes impériaux. La ville fut aussitôt envahie, l'Empereur menant ses troupes. Mais quelque chose l'étonnait. Aucun résistance de la part des habitants, comme s'ils pensaient que les troupes du Noir Empire allaient leur laisser la vie sauve. Pas même une troupe de soldats pour défendre leur peau. La tâche fut aisée, et cette première bataille remportée largement et facilement. En quelques heures la ville était tombée, et les prisonniers survivants étaient regroupés sur la place centrale.
L'Empereur s'approcha alors. Le silence se fit, jusqu'à ce qu'un garde prit la parole :

-Mon Seigneur, que faisons-nous des prisonniers ?

Sans aucune hésitation, Lord Pictar lui répondit :

-Aucun survivant. Le message doit être clair. On ne défie pas l'Empereur comme ils l'ont fait.

Mouvement de panique parmi les prisonniers. L'Empereur saisit quelques bribes de phrases prononcées parmi le brouhaha :

-Il nous a trahi, nous nous étions rendus !
-Vous êtes dirigé par un tyran, il vous mènera à votre perte !

Ils avaient dépassé les bornes. Du moins, du point de vue de l'Empereur. Celui-ci saisit le poignard pendant à sa ceinture, et commença sa triste besogne, imité immédiatement par ses braves gardes impériaux. la ville était certes tombée, mais elle ne se relèverait pas de sitôt. Aucun ennemi n'avait eu la chance de survivre pour pouvoir témoigner de la prise de cette ville, premier pas vers une victoire potentielle du Noir Empire. Les pertes alliées étaient négligeables, et accidentelles pour la plupart.

C'est avec satisfaction que l'Empereur décida de poursuivre son plan initial. Il allait se reposer cinq jours ici, empruntant la demeure de l'ex-dirigeant de ces lieux, avant de reprendre la route vers la seconde ville fortifiée. Les hostilités sont prévues aux alentours du 6 mars. Rien ne semble en mesure de stopper le Noir Empire.

Sadique, j'aurais libérer les prisonniers lorsque j'aurais gagné la guerre moi

C'est juste une bataille. Et pas de survivants, aucun risque de future révolution.

8 mars de l'an 0 :

La première ville fortifiée étant tombée, l'Empereur avait pris quelques jours de repos, afin d'admirer le butin de la première bataille. Cinq jours au départ, qui s'étaient finalement étendus à 7, tant la ville comportait encore de richesses. Tout cela serait partagé équitablement après la guerre. Équitablement, du point de vue de l'empereur bien sûr. Les troupes du Noir Empire avaient ensuite repris la route vers la seconde ville fortifiée. Désormais, elles étaient situées à une petite centaine de mètres de la ville, qui semblait déserte. Tout comme quelques jours auparavant, l'Empereur donna le signal de la charge, en conservant le même schéma tactique. Mais cette fois ci, pas de massacre. La ville était tout simplement déserte. Quelques animaux encombrants laissés par leur propriétaire, mais aucune présence humaine. L'Empereur entra dans plusieurs maisons, afin de vérifier les dires de ses soldats, mais tout était conforme aux rapports de ses soldats. De rage, il attrapa une chaise et la fracassa contre le mur. Aucun combat. Aucune action. Aucune massacre. Il venait une nouvelle fois de perdre une chance de montrer sa valeur et son talent au combat. Dépité, il prit aussitôt la décision d'ignorer cette ville. Si les habitants avaient eu le temps de s'enfuir, c'est qu'ils avaient été prévenus assez tôt. Il ne devait pas s'arrêter et tenter de prendre les barbares par surprise.

A la tombée de la nuit, les troupes du Noir Empire avaient repris leur route, en direction de la troisième ville fortifiée afin d'arriver le plus tôt possible, aux alentours du 23 Mars.